Le Château - Franz Kafka

Publié le par Julien S. (Davalian)

Le Château et Le Procès sont les œuvres les plus connues de Franz Kafka et partagent certains points communs. Pour pleinement les apprécier, il est sans doute nécessaire de les lire l’un après l’autre. Cette première expérience m’a pourtant refroidi. L’ambiance est particulière : le protagoniste (l’arpenteur K.) évolue dans un village quelque peu surnaturel. A certains moments, des réminiscences « absurdes » apparaissent sans pour autant régner vraiment, ni révéler tout leur potentiel. Certaines situations sont cocasses, certains personnages font sourire, certaines situations amusent, mais le rire franc ne vient pas naturellement. Par certains côtés, l’œuvre est surréaliste mais sans reproduire les schémas du maître Breton, datant déjà d’une autre époque. Ouvrage posthume et inachevé, il semble indélicat de reprocher tout cela et pourtant… La critique contre l’Administration est intéressante dans le sens où elle se fait l’écho d’un système sclérosé, inhumain, absurde, sorte de repoussoir, d’égide que tout dirigeant devrait avoir en tête afin de l’inciter à prendre des mesures pour ne jamais en arriver là. Autre point fort : la réflexion touchant au genre humain. Si le Château hante de son ombre le Village, ce sont bien les habitants (donc les usagers) qui consacrent l’absurdité d’un système. Chaque rencontre, chaque personnage est habilement conceptualisé afin de stigmatiser un type de comportement bien précis (Frida, Barnabé, la femme de l’aubergiste, l’institutrice, le maire…) L’ensemble reste difficile à lire et demandera une certaine patience et une bonne dose de concentration.

Publié dans XXème siècle

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