Le Septième Templier - Eric Giacometti et Jacques Ravenne

Publié le par Davalian

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L’été, le soleil et la chaleur étant de la partie, il est possible de savourer le dernier Giacometti et Ravenne dans les meilleurs conditions. Leurs ouvrages méritent bien ce petit rituel marqué par la symbolique de la… farniente !

Le Septième Templier est un très bon cru, sans doute le meilleur de la série. Si Lux Tenebrae m’a quelque peu déçu, l’expérience est bien vite oubliée. D’ailleurs, elle l’est aussi pour Antoine Marcas qui revenu d’entre les morts, assume un côté bondien plus marqué que par le passé (l’arrogance, le style, les femmes). D’ailleurs la nouvelle scène de torture est une référence commune à Fleming ou à Campbell.

Le roman est construit de la même manière que ses prédécesseurs : le chevauchement d’une intrigue contemporaine et d’une seconde "historique". Les deux permettent de suivre de multiples sous-récits et une impressionnante variété de personnages. Une fois achevée, toutes les histoires finissent par se recouper. Elles sont toutes bien travaillées et finement abouties. Le thème principal évoque le secret des templiers mais sans liens avec La croix des assassins. Le scénario est plus crédible. L'autre partie de l'intrigue est plus terre-à-terre : l’argent et  les manipulations spéculatives d’ordre bancaire dans un contexte des plus propices.

La chasse au trésor symbolique sur fonds de mystère occulte et maçonnique garde sa place centrale. Elle a de quoi concurrencer sérieusement le Da Vinci Code, ne serait-ce que par un dénouement crédible et humoristique, le mélange propre aux deux auteurs. La nouvelle approche de la cour pontificale contemporaine est savoureuse. Ces passages sont les plus alléchants, sauf leur final. Certains clins d’œil sont plutôt cocasses. Le message subliminal du livre restera le suivant : lisez Les rois maudits de Maurice Druon au lieu des best-sellers de Dan Brown (quitte à plagier certaines idées d’Anges et Démons).

A lire sans hésitation, d’autant que cette série est bien partie pour devenir l’une de celles qu’il faut avoir lu (850 000 lecteurs, un projet de film et un autre de bande dessinée). Il n’est pas nécessaire de s’être penché sur les tomes précédents : si les références sont légions, il n’y a pas de spoil (une seule fois en fait). Les dernières lignes (et la publicité dans les librairies) laissent croire qu’il y aura une suite (une première pour le duo). Le dénouement n’est pas artificiel et sa conclusion respecte le lecteur. L’ouvrage peut se lire de manière solitaire : un bon moyen pour devenir accro !   

Publié dans Giacometti et Ravenne

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