Le crime de l'Orient-Express - Agatha Christie

Publié le par Julien S. (Davalian)

accoe.jpgLe Crime de l’Orient-Express est à Hercule Poirot, ce qu’est Le Chien des Baskerville pour Sherlock Holmes : le récit le plus connu. Ce court roman (une quasi nouvelle) de Agatha Christie offre l’avantage à tout un chacun de pouvoir en parler sans l’avoir lu. Quel intérêt à le dire, me demanderez-vous ? Et bien cet ouvrage classique est une référence indispensable, indémodable et intemporelle.

Très honnêtement, si j’ai apprécié cette lecture, elle ne m'a pour autant hameçonné, comme ce fut le cas avec les romans et nouvelles de Conan Doyle. La narration, omnisciente devient rapidement agaçante. Ensuite le personnage du détective belge ne m’a pas vraiment convaincu : le voilà hautain, tel un démiurge qui ne commet que des erreurs nécessaires, sans cette petite touche de romanesque qui plait tant chez le locataire de Baker Street.

L’intrigue en revanche est très approfondie et il faut rester attentif pour en savourer toute la complexité. Agatha Christie ose même utiliser un fait d’hiver qui a marqué les esprits de son temps (l'enlèvement du bébé Lindbergh) pour l’utiliser à des fins romanesques. Le temps semble comme suspendu sur l’Orient-express (ou plutôt le Stamboul-Calais) coincé quelque part dans les neiges yougoslaves. Les personnages (et l’auteure) se permettent de colporter allègrement certains stéréotypes culturels dérangeants (l’Italien jouant du couteau, l’Anglais placide, l’Américain sans goût…). L’approche cosmopolite de la phase révélation est sympathique et fait l'office d'excuses sincères. 

Publié dans Policier

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